II. Les dangers des pesticides

1. Sur l’homme

Les pesticides sont un danger pour de nombreux êtres vivants dont l’Homme, et tout particulièrement les agriculteurs. Ces derniers sont de plus en plus touchés par les pesticides. En effet, ils ont plus de risques d’être atteints d’un cancer qu’une personne qui ne travaille pas dans l’agriculture. Les pesticides ont des effets nocifs sur la santé. Les premiers effets sont l’irritation de la peau et l’atteinte du système nerveux. Certains risques ne sont pas encore connus comme une contamination chronique. Les doses de pesticides ingérées par le corps ne sont absorbées qu’en faible quantité mais doivent être surveillées sur le long terme. En 2009, un lien a été établi entre l’exposition aux pesticides et la maladie de Parkinson.

Les scientifiques s’attachent à mesurer l’effet «cocktail», c’est l’effet combiné des pesticides de familles chimiques différentes et aux effets toxicologiques distincts. Les pesticides sont des perturbateurs endocriniens : cela signifie qu’ils provoquent des désordres hormonaux chez l’humain tels qu’une baisse de la fertilité. D’autres sont probablement cancérogènes comme le glyphosate.

Les résidus de pesticides dans les aliments sont présents sous forme de deux types de molécules :

– molécules solubles dans l’eau (hydrosolubles)

– molécules solubles dans la graisse (liposolubles)

Certains résidus de pesticides restent dans l’organisme, ce sont les cellules graisseuses. L’organisme ne les détruit pas tous. L’accumulation des résidus cause des maladies, des problèmes de santé comme le cancer (cerveau et hormone). Les agriculteurs sont les plus exposés à ces effets. Le problème est que l’on ne peut pas prouver que les cancers sont liés aux pesticides.

2. Sur l’environnement

L’utilisation des pesticides a également un impact sur l’environnement. Ces produits polluent énormément les sols, l’air mais aussi l’eau.

Les pesticides sont présents partout dans notre environnement. Certains composés sont tellement persistants qu’ils s’accumulent dans les sols et les contaminent.

Dans l’eau : Des études de l’institut français de l’environnement ont montré que 61% des eaux souterraines sont contaminées par les pesticides et 96% par les eaux superficielles. Alors, la plupart des cours d’eaux sont contaminés par les pesticides. Depuis 2002, on connait une forte augmentation du nombre de substances, des études nous ont montré que cette augmentation a causé la présence de 229 pesticides dans les eaux de surface et 116 dans les nappes. Les principaux pesticides retrouvés dans les eaux sont les herbicides. L’eau polluée par les pesticides est « bue » par les poissons, puis les poissons sont mangés par les humains, ce qui les contamine.

Dans l’air : Les pesticides sont l’une des principales raisons de la pollution de l’air. Le phénomène de dérive a lieu lorsqu’un produit est transporté dans l’air assez longtemps hors des champs il contamine alors les lieux alentours. Il entraîne des effets irréversibles sur l’environnement car il pourrait y avoir des impacts nocifs sur la faune et la flore non ciblés par les pesticides sur terre et dans l’eau.

  Dans les sols :  En France, les sols sont très contaminés par les produits phytosanitaires. Les zones agricoles comme urbaines sont touchées. La majorité des produits phytosanitaires aboutissent dans les sols.L’utilisation des pesticides a également un impact sur l’environnement. Ces produits polluent énormément les sols, l’air mais aussi l’eau.

3. Sur la biodiversité

Les pesticides sont utilisés contre certains organismes, mais quelques uns de ces produits touchent également d’autres organismes que ceux visés au départ de manière indirecte (eau polluée) ou directe (absorption).

La biodiversité permet aux écosystèmes et aux processus naturels comme la qualité de l’air, la purification de l’eau ou encore la pollinisation de bien fonctionner. Depuis la révolution industrielle, l’Homme utilise les ressources naturelles comme si elles ne s’épuiseront jamais, ce qui conduit à un taux d’extinctions des espèces 1000 fois élevé que le niveau jugé naturel. Les espèces les plus touchées sont en premier lieu les invertébrés terrestres puis les pollinisateurs.

Animaux des champs : Ils peuvent être empoisonnés lorsqu’ils pénètrent dans des champs traités. La destruction de leur environnement est fortement problématique pour ces animaux qui doivent changer leurs modes de vie. Les vers de terre sont fortement atteints par les effets des pesticides car ils digèrent la matière organique et augmentent la teneur en éléments nutritifs dans la couche supérieur du sol, ils protègent la santé humaine, ils servent de bio-indicateurs de l’activité du sol (renseigne sur certaines caractéristiques écologiques)

Oiseaux : Des millions d’oiseaux sont tués à cause de la bioaccumulation des pesticides : absorption de substances chimiques, présentes dans l’environnement, et leur concentration dans certains tissus dans les organismes. Ce phénomène peut provoquer l’atteinte de seuils toxiques et engendrer des pathologies. Les coquilles des œufs sont atrophiées à cause du DDE qui affecte les populations d’oiseaux européens et nord-américains. Certains types fongicides utilisés dans la culture de l’arachide n’atteignent pas directement les oiseaux. Mais ils sont très toxiques et tuent les vers de terre, ce qui réduit la population des oiseaux et des mammifères qui s’en nourrissent.

Poissons : Ils peuvent être contaminés par les eaux polluées par les pesticides. Les herbicides qui ruissellent dans les étendues d’eaux provoquent la mort des poissons. Les plantes mortes décomposées usent l’oxygène de l’eau ce qui prive les poissons de leur air et qui les asphyxie. L’application d’herbicides dans les étendues d’eaux peut aussi tuer les plantes dont les poissons dépendent pour leur habitat. Les pesticides affectent aussi l’alimentation des poissons, ce qui les pousse a changer d’endroit et les expose a des risques dus aux prédateurs. Les insecticides sont plus toxiques pour les poissons que les herbicides ou les fongicides.

Abeilles :  Les pesticides peuvent tuer les abeilles par interaction directe, contact ou par ingestion. Celles-ci sont en cour de disparition à cause d’une forte contamination par l’air et les plantes. Les applications de pesticides lorsque les cultures sont en fleurs peuvent tuer les abeilles à miel qui sont les pollinisateurs primaires. Ces abeilles ont un rôle essentiel dans la biodiversité car elles transportent le pollen (mâle) vers le pistil (femelle) permettant la reproduction, la sauvegarde et la diversité des espèces. Alors, pendant la période de floraison, il est spécifié que les ruches doivent être éloignées de plus de 3km des cultures provenant de semences traitées. Les abeilles visitent environ 700 fleurs en une journée. La baisse de ces pollinisateurs coûte cher aux agriculteurs du fait que les traitements des champs cultivés à l’aide de pesticides éliminent une grande quantité de ces abeilles. La surmortalité des abeilles dans les régions de grandes cultures laisse aussi penser que les pesticides ont une part importante dans la surmortalité des abeilles. Il faut savoir que les abeilles existaient avant l’homme, elles ont traversé beaucoup de cataclysme climatique.

Plantes : Il y a un développement du chevelu racinaire, un jaunissement des jeunes pousses et la croissance des plantes est endommagée.