III. Solutions possibles et durables

 

Pour limiter l’utilisation des pesticides il existe plusieurs méthodes, plus ou moins durables et coûteuses, tant sur le plan économique qu’écologique.

1. L’agriculture biologique

L’agriculture biologique fait partie des solutions alternatives aux pesticides, en effet celle ci n’utilise aucun intrant artificiel. Ses principes sont basés sur la biodiversité et le respect de l’environnement. Elle utilise des techniques différentes afin d’augmenter les productions et éviter les différents ravageurs tels que les insectes, les «mauvaises herbes» et les champignons.

Quant aux rendements, ceux ci dépendent des saisons. Si les saisons sont bonnes (ensoleillées, un peu pluvieuses, températures moyennes 15/25°) les rendements peuvent être aussi bons qu’une agriculture productiviste avec une qualité supérieure et un taux de pollution nettement moins élevé. Cependant si la saison est mauvaise (trop de pluie, sécheresses, températures extrêmes) les rendements peuvent être très mauvais, c’est l’un des grands désavantages de ce système de production.

2. L’agriculture intégrée

Le principe de l’agriculture intégrée caractérise des pratiques agricoles menant à des aliments de qualité en utilisant des régulateurs naturels à la places des intrants coûteux et polluants. Cela permet une agriculture durable et moins coûteuse que l’agriculture intensive. Elle reste polluante mais constitue un compromis. 

3.Les OGM/ La transgenèse

La transgenèse consiste en l’implantation d’un ou plusieurs gènes dans un organisme. Elle est utilisée en agriculture afin de modifier les cultures et d’obtenir un rendement meilleur, que ce soit en taille, goût ou encore l’apparence des cultures. Ces plantations sont des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). Cette technique permet aux plantes de résister aux parasites et aux conditions climatiques défavorables. Le code génétique étant universel, on peut transplanter un gène de n’importe quelle espèce à une autre.

Cette technique se divise en plusieurs étapes. Premièrement, on isole le gène convoité dans l’espèce dans laquelle on va l’extraire. Puis on extrait le gène,  préalablement choisi pour ces caractéristiques (résistance au froid ou à la chaleur… ou encore car il code pour une protéine non nocive pour les humains et les plantes mais nocives pour les ravageurs). Après avoir extrait le gène, on l’insère dans le génome de la plante ciblée. Puis on fait pousser la plante en laboratoire afin de vérifier que la transgenèse a fonctionné. On réintroduit ensuite la plante en agriculture. Cette méthode évite d’utiliser des pesticides, ou limite fortement leur utilisation car elle permet de rendre leur usage optimal. 

4. Le rééquilibrage par les plantes et les insectes

Pour éviter les insectes ravageurs, on implante par exemple des coccinelles afin qu’elles mangent les pucerons. On peut aussi planter des haies autour des champs afin que les prédateurs des ravageurs s’y installent et viennent manger ceux-ci.

Les mauvaises herbes sont quant à elles utilisées pour leurs bienfaits. Lorsque celles-ci meurent, elles se décomposent en effet, ce qui permet de fabriquer un engrais naturel. Sinon, certains légumineux ont aussi des bienfaits naturels, ils transforment l’azote présent dans l’air en ammoniac en les ajoutant aux bactéries présentes dans leurs racines, puis les redistribuent aux plantations en leur apportant l’azote nécessaire.